Un matin sur Hyde Park.

Vendredi dernier, nous avons profité du congé férié gracieusement octroyé pour assister à la retransmission du mariage royal en direct de Hyde Park, le grand parc de West London.  Écrans géants, rafraîchissements et animation étaient disponibles pour les quelques 120 000 personnes, de Londres et fort probablement d’ailleurs. L’avantage principal par rapport aux deux autres points chauds de la ville en cette journée (The Mall et Trafalgar Square) était l’espace. En effet, la foule s’est installée à leur aise. Picnics et bouchons qui sautent ont agrémenté cette journée.

 

On aurait pu croire que l’évènement aurait attiré la vielle génération et la haute société, celle à qui on attribue, avec nos yeux d’étrangers québécois (et tous les préjugés qui viennent avec), la vénération de la famille royale. Je fus fort surpris de voir que cette fête était populaire. Jeunes et moins jeunes, familles, couples, groupes d’amis, hispters et yuppies. Faut juste comprendre que malgré tous les torts attribués aux Windsors dans les dernières générations et l’apparence d’anachronisme en contraste avec les valeurs de notre ère, la couronne reste un symbole unificateur très fort. La succession des générations, le mariage royal étant l’exemple parfait, est comme le soleil qui lève à l’est. C’est arrivé hier, ça arrive aujourd’hui and « dare you » ça arrivera demain. Donc, fêtons!

 

Je m’intéresse beaucoup à l’histoire et à la politique, et j’ai toujours été fasciné par l’institution.  D’aucuns peuvent évidemment argumenter sur la pertinence ou non d’avoir un chef d’état civil et élu comme plusieurs autres républiques.  Mais le sentiment de plusieurs est qu’il n’existe pas d’autre système de juridiction aussi efficace prêt à être accepté de tous. Dans certains milieux, l’argument massue contre la république se tient souvent en deux mots : President Thatcher.  Je lisais même un article dans le New Stateman spéculant que si on abolissait la monarchie demain matin, Elizabeth serait favorite pour être élue présidente.

 

Tout ce contexte s’explique et est cohérant avec l’histoire et la culture de ce pays. L’est-il toujours chez nous, c’est une tout autre question qui amène les mêmes questions, mais dont la grille d’analyse est complètement différente. J’en parlerai peut-être une autre fois.

 

Christian

 

 

p.s. :  Chers amis

 

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Commentaires

  1. Très beau chapeau mon Christian!

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  2. En tout cas, la fascination fonctionne ici aussi. Les enfants étaient rivés sur le cortège à la télé vendredi matin, l'un captivé par les chevaux, l'autre par le prince et sa princesse!

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